A propos de l’auteur 

Docteur en psychologie clinique, Luis Vera est psychothérapeute aux Centres hospitaliers Sainte-Anne et Albert Debré à Paris. Il est également responsable pédagogique du diplôme universitaire “Thérapies comportementales et cognitives” à l’Université de Paris, Paris-Descartes (Paris V). Il est co-auteur de plusieurs ouvrages autour des phobies et du TDAH pris en charge par les TCC :

L’entretien en thérapie comportementale et cognitive, éd. Dunod, 2020

Comment soigner une phobie avec les TCC, éd. Dunod, 2018

Prendre en charge les adultes souffrant de TDAH, éd. Dunod, 2016

Comprendre et traiter les phobies, éd. Dunod, 2012.

TCC chez l’enfant et l’adolescent, éd. Dunod, 2014, ouvrage qui nous intéresse plus particulièrement dans cet article.

Quatrième de couverture de l’ouvrage

“Les pathologies chez l’enfant et l’adolescent ne sont pas fixées irrémédiablement, leur évolution est incertaine et le diagnostic s’avère souvent délicat. Il faut avancer avec prudence et éviter de considérer le trouble de l’enfant avec la clinique de l’adulte. Cet ouvrage aborde ainsi les spécificités de la prise en charge TCC chez l’enfant et l’adolescent, notamment l’intérêt de tenir compte des limites cognitives imposées par l’âge du jeune. Ces ajustements thérapeutiques sont nécessaires pour modifier l’ensemble indissociable d’un comportement pathologique : cognition, émotion et action.

Après avoir présenté les modèles théoriques et les différentes techniques thérapeutiques comportementales, cognitives et émotionnelles à la disposition du clinicien, l’ouvrage décline les troubles concernant l’enfant et l’adolescent : phobies spécifiques, phobie sociale, trouble panique et agoraphobie, trouble anxiété généralisé, anxiété de séparation, phobie scolaire, TOC, trouble de l’attention, dépression, énurésie, dépendances au cannabis, à internet.

Pour chacun des troubles, il expose la démarche complète des TCC telle qu’elle est pratiquée en clinique juvénile : évaluation et diagnostic, outils d’évaluation, explications psycho-éducatives données à l’enfant et aux parents, étude de la motivation au changement, définition opérationnelle du projet thérapeutique et planification des modalités d’application de stratégies thérapeutiques séance après séance. Des cas cliniques d’enfants et d’adolescents illustrent la prise en charge.”

Un extrait de l’ouvrage pour attiser votre curiosité !

« Comment décrire une pathologie qui n’existerait pas, de l’aveu même du premier psychiatre à l’avoir décrite ? Ce qui commença comme une boutade : le trouble d’addiction à internet (Internet Addiction Disorder, IAD) est aujourd’hui sujet à polémiques autour de son existence même et de la classification qu’il devrait occuper au sein du DSM. Goldberg le décrivit pour la première fois en 1995, sur un site internet www.psycom.net, un “cyberclub” pour psychiatres qu’il a fondé en 1986. On trouve sur son site des informations sur les troubles thymiques, dans lesquels il est spécialisé, des informations sur des manuels de référence aussi bien à usage des patients que des thérapeutes, ainsi que des recettes de cuisine. Goldberg, fâché avec le DSM*, décida de le parodier par la description d’un nouveau trouble.

On trouvait donc dans la description initiale du trouble d’addiction à internet la définition suivante : mode d’utilisation inadapté d’internet conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance, cliniquement significative, caractérisé par la présence de trois (ou plus) des manifestations suivantes, à un moment quelconque d’un période continue de 12 mois. »

Extrait p. 324, TCC chez l’enfant et l’adolescent, Luis Vera, 2014.
*manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux

La table des matières de l’ouvrage

Liste des collaborateurs
Avant-propos de la première édition
Avant-propos de cette nouvelle édition
Abréviations

Chapitre 1 : Les thérapies comportementalistes et cognitives chez l’enfant et l’adolescent : modèle théorique

Chapitre 2 : Les techniques thérapeutiques

Chapitre 3 : Phobies spécifiques

Chapitre 4 : Phobie sociale

Chapitre 5 : Trouble panique et agoraphobie

Chapitre 6 : Trouble anxiété généralisée

Chapitre 7 : Anxiété de séparation

Chapitre 8 : Phobie scolaire ou refus scolaire anxieux

Chapitre 9 : Trouble obsessionnel compulsif

Chapitre 10 : trouble de l’attention et de l’hyperactivité

Chapitre 11 : Dépressions

Chapitre 12 : Enurésie

Chapitre 13 : Dépendance au cannabis

Chapitre 14 : Dépendance à internet et aux jeux vidéo

1. Description clinique et diagnostic
2. Le point de vue comportemental et cognitif
3. Evaluation et traitement
4. Plan du traitement

Index

Notre avis à propos de cet ouvrage

A qui est-il destiné ?

Etudiants en psychologie
Professionnels de la santé

Validité scientifique du contenu

Facilité de lecture

Méthode d'évaluation de la validité scientifique
Nous évaluons dans quelle mesure la totalité du contenu véhiculé par l’ouvrage découle d’études scientifiques validées par les paires, c’est à dire validées par la communauté scientifique. A titre d’exemple,

  • 5/5 = la totalité du contenu découle d’études scientifiquement validées
  • 3/5 = la moitié du contenu découle d’études scientifiquement validées
  • 1/5 = l’entièreté du contenu s’appuie sur le ressenti / les impressions de l’auteur

Même si l’ensemble de l’ouvrage est digne d’intérêt, dans le cadre du Co’ciliabule sur les écrans du 30 juin 2021, nous allons nous focaliser sur le dernier chapitre de TCC chez l’enfant et l’adolescent rédigé par Luis Vera : “dépendance à internet et aux jeux vidéo”. Ce passage de la page 323 à la page 341, écrit par Louis P. Vera, psychiatre-psychothérapeute, ancien assistant des hôpitaux de Paris, retrace tout d’abord l’historique du trouble et du terme d’addiction à Internet et aux jeux vidéo. Dans la description clinique et le diagnostic, il énumère les symptômes liés à une utilisation pathologique d’internet, sans oublier de rappeler la controverse associée à l’expression terminologique d’addiction ou de dépendance à internet. Même si le nombre de consultations à ce sujet est croissant, il n’en reste pas moins que la plupart des troubles psychopathologiques préexistent au développement d’une utilisation excessive des outils numériques et non l’inverse. Il en dégage plusieurs : l’addiction à la communication, les achats compulsifs et la cybersexualité. Ensuite, il éclaire le point de vue comportemental et cognitif en revenant sur deux modèles : celui de Grohol et celui de Davis. Internet n’est qu’un lieu d’expression de l’anxiété. Sans lui, elle se serait manifestée autrement. Enfin Louis P. Vera propose plusieurs pistes d’évaluation et de traitement. La plupart des outils d’autoévaluation sont disponibles sur internet et il ne manque par de rappeler que la dépendance à internet n’est pas décrite dans le DSM-IV-TR. Voici les points communs des traitements cognitivo-comportementaux de la dépendance à internet qu’il nous donne :
– contrôle de stimuli
– résolution de problèmes spécifiques
– exposition aux stimuli anxiogènes
– apprentissage des habiletés sociales lorsque cela s’avère nécessaire
– développement d’un nouveau style de vie
– prévention des rechutes.
Le psychiatre illustre ses propos de deux cas cliniques d’enfant et d’adolescent, avant de donner au lecteur un plan de traitement de référence, en 12 séances. Il termine le chapitre sur une bibliographie ciblée.

Bien entendu, pour comprendre dans son entièreté la démarche proposée par Louis P. Vera et l’appliquer avec justesse, il est nécessaire d’avoir lu, au minimum, les chapitres 1 et 2 écrits par le psychologue Luis Vera et d’être familiarisé aux TCC.

Fiche écrite par Laetitia Ferrari

Où trouver l’ouvrage ?

  • Sur le site des éditions Elsevier Masson, par ici
  • Sur Amazon (broché, kindle), par ici

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